

Les institutions administratives françaises sont actuellement la cible d’attaques informatiques, avec des conséquences dévastatrices. Après le piratage massif des numéros de sécurité sociale touchant 33 millions de personnes la semaine dernière, voilà que les données de pas moins de 600 000 allocataires de la CAF sont compromises. Le groupe de hackers LulzSec a revendiqué cette nouvelle attaque sur son compte Telegram, ce groupe étant déjà connu pour ses actions dans l’industrie des jeux vidéo, ayant ciblé par le passé des serveurs de grandes entreprises comme Sony, Nintendo et Bethesda Softworks.
Ces incidents ne sont malheureusement pas isolés. Selon les chiffres du Baromètre de la cybersécurité en entreprise CESIN 2022, 54 % des entreprises françaises ont été victimes d’au moins une attaque en 2021. Cette statistique met en évidence la vulnérabilité croissante des entreprises aux cyberattaques, soulignant ainsi l’urgence de renforcer les mesures de sécurité informatique pour protéger les données sensibles et les infrastructures numériques.
Les conséquences de ces fuites de données sont multiples et graves
- Tout d’abord, elles peuvent entraîner une utilisation illicite des informations des personnes touchées, ouvrant la voie à des problèmes graves tels que l’usurpation d’identité.
- De plus, le non-respect des règles du RGPD expose les entreprises à des amendes considérables, pouvant atteindre jusqu’à 4 % de leur chiffre d’affaires.
- Outre les conséquences financières, de telles fuites de données peuvent entraîner des pertes de temps considérables et perturber gravement l’organisation de l’entreprise.
- Elles peuvent également nuire sérieusement à l’image de l’entreprise, avec des effets désastreux sur sa réputation.
- Enfin, la perte de données peut paralyser complètement les activités d’une entreprise, en particulier si elle est suivie d’une attaque de ransomware visant à extorquer de l’argent en échange de la récupération des fichiers.
L’accès à ces 4 comptes s’est fait sans forcer le système du site, par renseignement de mots de passe probablement obtenus par ailleurs par les auteurs. Cela confirme que le site Caf.fr n’a pas connu de faille de sécurité.Une plainte a été déposée et un signalement à la CNIL a été effectué, conclut la Caf.